Je vous partage quelque réflexions après pas mal de temps.
On dit abstrait.
Il y a environ deux mois j'ai pris la décision (et le courage) de travailler mes thèmes, les émotions, les aspects subtiles que j'observe sans forcément me lier à une figure reconnaissable.
Ca va dans le sens de donner plus de force à mon intuition et une ouverture à des lectures différentes.
Je constate déjà deux choses majeures :
- la présence doit être sans relâche, pour pouvoir suivre l'intuition, or ce n'est pas simple du tout, nous sommes très mal habitués dans ce sens.
- Il s'agit d'un exercice d'haute précision. Tu mets un trait, un coup de pinceau là où il ne faut pas, tu sûr-travaille... ça peut définitivement être foutu sans possibilité de retour.
Le rattrapage dans le figuratif est possible, pour ce qui me concerne, dans le geste c'est une autre histoire.
D'autre part le style pictural c'est un "arrêt image" d'où on se trouve à un moment donné. Ne vous méprenez pas, j'ai dit "où on se trouve" pas de "ce qui nous sommes".
Qui nous sommes c'est le fil conducteur de toute une vie. Le style c'est juste un moyen. Et tant pis pour les maniaques des étiquettes
Gioia